2012

Nous patientons devant chez Wess, le propriétaire de notre premier abris. 12H30 se passe. 13H00. Toujours rien. Nous essayons la méthode sonnette, à tout hasard. Une charmante demoiselle vêtue d’une simple chemise d’homme nous ouvre, l’air de rien. Personne ne nous attend mais on nous fait entrer quand même. C ‘est une couch surfeuse elle aussi, Wesley a du oublier notre venu mais ce n ‘est pas grave, on peut rester.

Une douche plus tard, nous partons à Darwin. Un tour rapide et quelques chips, nous nous endormons sur l’esplanade. Le soleil nous rattrape dans sa course, 18h30, il commence à descendre, 19h30, c’est plier.

Nous rentrons à la nuit surpris par cette course perdue. Le fameux Wesley nous accueille d’un simple : « Venez, vous dormez chez la voisine. »

La voisine…

Est militaire de carrière, a beaucoup d’humour et voue un amour inconditionnel à un chien nommé Sampson dont sa propriétaire eu la joyeuse idée d’affubler d’une crête ce petit chien toiletté. Terriblement accueillante, elle nous offre un lit et une chambre.

Nos anciens hôtes, qui sont devenus nos voisins, s’invitent pour une soirée bière. Je pars avec Steeve, un britannique, pour faire le plein de liquide au supermarché le plus proche mais nous revenons les mains vides, interdit pour un temps d’acheter de l’alcool. Steeve n ‘avait pas de chaussures et moi pas ma carte d’identité.

La deuxième est la bonne et la soirée s’articule de l’incompréhension, des rires, de nos explication sur comment tuer un escargot pour le manger et des subtilités de la langue française…

First day 1/ 2 27/06/2012

04h20, nous atterrissons à Darwin, j’ ai le vague à l’âme qui me submerge. Je n’ ai pas dormi, je n ai pas mangé, nous arrivons en pleine nuit. Je prie le ciel pour que l’immigration trouve de la drogue dans nos valises et me renvoit vers la tendresse de tous ceux qui me sont chers. Pourquoi partir si loin ? Pour aller chercher quoi d’ailleurs ?

Je me tais, de peur de transmettre mon angoisse à mon fragile aventurier qui, lui, a dormi comme un seul homme sur notre dernier vol.

Il veut que nous prenions le bus, à 5h00 du matin pour le centre, il veut un café.Il attendra le lever du soleil.

Je sors mon sac de couchage et adieu Darwin. Greg me réveille à 08h30. Je n’ai pas entendu les annonces, je n’ai pas entendu l’aspirateur… je n’ai plus de vague à l ‘âme. Comme quoi… la déprime tient parfois à peu de choses. Une moquette imitation bassin avec nénuphars en prime, un sac de couchage et on est bon.

Il n’ y a plus de bus. Pour du 24/24h 7/7jours, on fait mieux. Personne ne peut nous renseigner. « peut être dans une heure ». Nous préférons prendre un taxi pour éviter d être en retard chez l’Aussie* qui nous accueille.

C’est un taxi driver indien, avec deux pouces à la main gauche qui nous conduit. Il nous donne son numéro perso, si nous sommes perdus à Melbourne, il n’ y a qu’à l’appeler, toute sa famille vit là bas. Le chauffeur mutant nous abandonne, deux heures avant notre rendez-vous avec Wesley.

Au coeur d’un petit quartier « upper class », nous craignons d’attirer les ragots sur le 5 Kupper Street avec nos sacs à dos d’escargots nouveaux nés. Nous migrons donc à l’écart, sur une vaste pelouse inhabitée. Trop tard, le quartier est en alerte et une montagne asiatique bedonnante nous interpelle. Nous sommes sur son terrain, c’est maintenant évident.

« D’où venez vous? » « Un peu plus vers l’Ouest, de la France »

« Ou allez-vous? » « Chez votre voisin, il doit venir à 12h30…»

La suite, on lui fait répéter quelques fois, mais non c’est bien cela. Il nous a déjà ouvert la porte et nous propose de prendre le petits déjeuner avec toute sa famille. Lui, sa femme et ses trois enfants. Sa seule inquiétude était de savoir si nous prenions du thé ou du café… Le mari patibulaire ( mais presque) est pilote en mer, il conduit les mastodontes jusqu’au port ou en pleine mer en évitant qu ils s’échouent. Il sera appeler par son patron et nous laissera avec femmes et enfants.

Aussie* mot australien pour dire… Australien

Welcome to DARWIN

Salut a tous, nous sommes jeudi, il est 17h et je vous ecris depuis un ordi en anglais donc sans accent. Sarah et moi sommes debouts depuis 1h car la journee d’hier fut longue. nous sommes arrives mercredi a 5h du matin, petit controle de l’immigration car j’avais un couteau de tueur que je n’avais pas declare. Nous avons pris un taxi jusqu’a notre rendez chez l’habitant et en arrivant, un type est sortit. Nous croyons donc que nous etions dans une propriete prive et que nous avions fait peur avec nos gros sacs. et non pas du tout, notre premier australien avait remarque que nous etions des backpakers et nous invita pour le petit dej avec sa famille. trop forttttttt ! ensuite on va se balader dans darwin et sieste sur la pelouse. Plus tard nous rencontrons nos hotes et on nous dit que nous dormirons chez la voisine et la commence une soiree a boire du vin (cabernet sauvignon) et de la biere. la soiree se finit par des explicatoins sur ‘coucher’ et ‘se coucher’, ‘putin’ et ‘fuck’, trduction de ‘etre sur la meme longueur d’ondes’…. et nous apprenons cette expression ‘good night and don’t let the bed bugs bite’. A vous de jouer pour comprendre cette expression. Bref une putin de bonne 1ere journee. Et biensur qu’on a pense a vous. Bizzz a tous. S&G